dimanche

Peut-on diffuser la connaissance ?

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Le système traditionnel des universités assurait jadis la communication des auteurs entre eux, qui conservaient de ce fait le pouvoir de diffusion du savoir, selon l'équation (corrigée) :

SAVOIR = DIFFUSION (faux) = ECHANGE (vrai)

Ce système permettait d'échapper au piège de la pensée orientée qui naît de l'attitude passive du "consommateur" face à l'information diffusée. Autrement dit, seul un statut d'auteur donnait accès au savoir.
Peu à peu, la poussée industrielle a inversé le processus, en établissant la suprématie des valeurs politiques et économiques sur les valeurs intellectuelles, et ce même au sein des universités. Dès lors les principales interfaces (éditeurs, presse, diffuseurs, multimédias) se sont retrouvées en tête de circuit (au lieu d'être en queue), compromettant la diversité d'expression (qu'il ne faut pas confondre avec la "liberté d'expression").
C'est ainsi qu'un "romantisme social" est né, auquel sacrifie encore la plupart des créateurs : vaincre l'indifférence, imposer une vision des choses, divulguer sa pensée ... Attitude masquant le fait qu'il ne peut exister de diffusion du savoir sans entorse à la diversité, donc sans entorse au savoir lui-même, lequel est avant tout mouvement parcellaire et non collectivisation.

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