dimanche

Trois réflexions astronomiques

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1 Pourquoi le ciel est noir ?

Il existe actuellement deux explications :

1) Parce que la lumière émanant de certaines étoiles, trop jeunes, ne nous est pas encore parvenue (l'univers n'est pas éternel).
2) Parce que la distance entre les galaxies s'accroit du fait de l'expansion.

Il me parait que la deuxième explication est la plus probante. C'est parce que le vide séparant les galaxies est énorme que la lumière globale de l'univers est quasi inexistante quand on observe ce dernier à l’œil nu. Témoin la galaxie d'Andromède qui apparait comme un simple halo lumineux, et qui est seulement à deux millions d'années-lumière ! Par contre, une observation au télescope dément rapidement l'observation à l’œil nu. Les objets très éloignés (par ex, 5 milliards d'années-lumière) deviennent visibles et se surajoutent aux objets plus proches, rendant le ciel, au contraire, intensément lumineux.
Pour ma part, la vitesse de la lumière n'est pour rien dans le noir de la nuit. Nous pouvons très bien supposer que tout l'univers soit éclairé (univers infini...), ce qui est d'ailleurs le cas puisque le ciel s'éclaircit progressivement au télescope. Le noir relatif de la nuit serait dû alors aux limites de résolution de l'instrument d'observation (œil ou télescope), tout au moins jusqu'à l'horizon cosmologique (15 Gal), puisque au-delà de cette limite rien ne nous parvient plus de l'univers. Les distances impensables séparant les galaxies suffisent à expliquer le manque de lumière à un stade optique donné. S'ajoute à cette raison la finitude de notre galaxie. Faire intervenir la vitesse de la lumière accrédite la théorie d'un univers "fini" ou "en expansion", c'est à dire d'un univers non éternel (l'éternité n'étant pas une donnée scientifique).
Une troisième explication pourrait faire intervenir notre position "périphérique" dans la galaxie. En effet, notre situation "à l'écart" montre une distribution des astres relativement irrégulière et ténue (voie lactée). Si nous nous trouvions plus près du centre, la vision du ciel nocturne à l’œil nu serait nécessairement tout autre.

2 L'univers observé n'est pas l'univers actuel.

Les observations très poussées de l'univers nous donnent des informations ayant trait à sa formation et à son passé. Plus nous observons loin, plus l'univers est jeune. Nous sommes dans l'incapacité d'observer l'univers EN CE MOMENT. Nous croyons que l'univers existe encore parce que nous sommes là pour l'observer.
Notre seule référence en matière d'univers actuel est notre galaxie. Nous pouvons supposer que l'univers actuel (le plus vieux) consiste en un ensemble relativement homogène de galaxies assez semblables à la nôtre, mais comment en être totalement sûr ? Il se peut que l'univers actuel se résume à notre seule galaxie. Pour le savoir, nous devrons attendre deux millions d'années, et observer si la galaxie d'Andromède est toujours présente dans notre ciel ...

3 La biologie terrestre est peut-être unique.

On entend dire couramment que notre scénario du vivant est reproductible ailleurs dans l'univers. On dit aussi que notre situation périphérique, à l'écart dans la banlieue galactique, est ce qu'il y a de plus banal. On en conclut qu'une telle situation doit nécessairement se répéter autour d'un grand nombre d'étoiles arborant le type "soleil".
Nous faisons trop confiance au principe "de similitude", pour lequel l'univers est universellement "le même". Si nous appliquons le principe inverse, "de différence", nous en déduisons que notre Terre occupe au contraire une position peu banale et qui mérite réflexion. Il peut être rarissime de se trouver excentré dans une galaxie aussi belle que la nôtre, et d'être un faible témoin de ses splendeurs concentriques. Rien ne nous permet d'affirmer qu'une telle situation est courante, seule une confiance aveugle en notre destin d'homo sapiens. Partant, la biologie d'où nous sommes issus peut être simplement unique.

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